Thème de la Chaire
Axe 1 - Culture, socialisation, curriculum
Axe 2 - Égalité des chances et Équité
Axe 3 - Politiques et pratiques dans une
perspective comparative
|
Axe 2 : Égalité des
chances et équité (English version will follow)
Cet axe
comporte trois grands thèmes :
1)
Performance et cheminement scolaires des élèves issus de
l’immigration au Québec
C’est
sous ce thème que les développements les plus importants ont eu lieu
cette année à la Chaire. Tout d’abord, nous avons finalisé le projet « La
réussite scolaire des jeunes québécois issus de l’immigration au
secondaire»,
soutenu par le MELS et mené conjointement avec Jacques Ledent (INRS) et
Jake Murdoch (Université de Montréal).
Ce
projet consistait en un suivi systématique jusqu’au collégial des
cohortes d’élèves québécois issus de l’immigration ayant intégré le
secondaire 1 en 1998-1999 et 1999-2000, en contrastant à cet égard
les réalités vécues dans les secteurs de langue française et de langue
anglaise. Le rapport final déposé au MELS en août 2010 distingue ces
élèves selon sept grande régions d’origine, selon leurs caractéristiques
linguistiques (soit s’ils ont ou non la langue d’enseignement comme
langue maternelle ou langue d’usage) et selon leur statut générationnel.
On y aborde leurs caractéristiques sociodémographiques (sexe, lieu de
résidence, lieu de naissance, milieu socio-économique) et scolaires
(niveau d’entrée dans le système scolaire, âge à l’arrivée, densité
ethnique et degré de défavorisation de l’établissement scolaire qu’ils
fréquentent, désignation comme élève en difficulté, soutien
linguistique) ainsi que divers indicateurs de leur cheminement et de
leur performance scolaires (retard accumulé en secondaire 3, diplômation
au secondaire, résultats en français, mathématiques et sciences). Des
analyses de régression multiple permettent également de répondre à trois
questions. Quels facteurs influencent la diplômation secondaire chez ces
jeunes? Quel est leur impact respectif face à d’autres variables non
considérées dans l’étude, qui relèvent des pratiques familiales ou
scolaires? Et enfin, quand toutes leurs caractéristiques sont
considérées, les élèves issus de l’immigration réussissent-ils aussi
bien, mieux ou de manière équivalente que les élèves de deuxième
génération ou plus? Dans l’ensemble, l’étude permet de dégager les
constats suivants.
1) Tout
d’abord, il apparaît que bien que leurs caractéristiques de départ
soient nettement moins favorables, les élèves de première et de deuxième
génération québécois ne constituent pas, dans leur ensemble, une
population à risque élevé d’échec au sein du système scolaire. Leur
résilience se manifeste tout particulièrement par l’augmentation de leur
taux de diplômation lorsqu’ils bénéficient de deux ans supplémentaires
pour terminer leurs études secondaires, ce qui pointe vers la pertinence
des approches actuelles où l’adéquation entre l’âge de l’élève et son
niveau de classement est moins rigide que par le passé. La grande
motivation de ces élèves et de leurs parents se manifeste également par
leur choix élevé des cours les plus sélectifs dans des matières comme
les mathématiques et les sciences, ce qui illustre la valorisation des
études supérieures qui prévaut dans les familles issues de
l’immigration.
2) Ce
constat positif cache cependant d’importantes variations selon le
secteur linguistique, la génération, la langue d’usage à la maison et
surtout la région d’origine. D’une part, les élèves de première
génération, ceux qui ont une langue d’usage autre à la maison et de
façon plus générale les élèves qui fréquentent le secteur français
connaissent des problèmes spécifiques, même s’ils réussissent nettement
mieux que leurs caractéristiques de départ ne le laisseraient attendre.
D’autre part, les différences liées à l’origine (cernée par la région
d’origine) sont confirmées par les analyses de régression, qui prennent
pourtant en compte les caractéristiques plus ou moins favorables des
élèves sur le plan sociodémographique et scolaire.
3)
Ceci pointe vers la nécessité d’explorer dans quelle mesure ce résiduel
est attribuable à des facteurs liés aux familles ou aux communautés
(telles leurs pratiques ou leurs valeurs éducatives, leurs stratégies ou
leur rapport à la scolarité) ou, au contraire, à des facteurs
systémiques (tels les attentes des enseignants, les processus
d’évaluation et de classement ou la représentation de divers groupes au
sein du curriculum et du personnel scolaire). La variance importante
entre les écoles et les commissions scolaires, non expliquée par les
caractéristiques de leurs élèves, exige également de mieux identifier,
par le biais d’études ethnographiques ou de recherches-action, ce qui
caractérise les milieux « qui font une différence ».
4) Nos
analyses ont également révélé que divers facteurs, largement partagés
avec l’ensemble de la population scolaire, représentent des obstacles
supplémentaires à la réussite des élèves de première et de deuxième
génération, soit le fait d’être un garçon, fréquentant une école
publique de milieu défavorisé, arrivé avec du retard au secondaire et de
continuer d’en accumuler durant la scolarité secondaire. Les approches
actuellement développées au Québec pour mieux soutenir ces catégories
d’élèves sont donc très susceptibles d’avoir un impact positif sur la
réussite des élèves issus de l’immigration, en autant que la spécificité
de ce groupe-cible soit reconnue au sein de ces programmes.
Par
ailleurs, la réalisation de dix portraits spécifiques à chacune des
régions d’origine étudiées (sept au secteur français, trois au
secteur anglais), où les différences entre divers pays ou langues
d’origine regroupés sous ces méta-catégories seront présentées et
analysées, est actuellement en cours. Ce projet, qui a bénéficié d’un
soutien additionnel du MELS, associe six étudiants gradués,
d’institutions universitaires et de disciplines variées, qui
pourront également utiliser ces données pour la rédaction d’articles
scientifiques s’inscrivant dans la foulée de leurs intérêts et
expertises de recherche.
Par
ailleurs, afin d’accentuer son leadership au plan national et
international dans ce domaine d’une grande importante stratégique, la
Chaire a pris l’initiative de regrouper l’ensemble des chercheurs du
CEETUM ainsi que des partenaires-clés travaillant sur la question de la
réussite scolaire, dans le cadre d’une équipe FQRSC en partenariat avec
la Direction des services aux communautés culturelles et la Direction de
la recherche, des statistiques et de l’information (DRSI) du MELS.
En plus
des trois chercheurs engagés dans nos études quantitatives antérieures
sur le cheminement et la performance scolaires des jeunes issus de
l’immigration, le Groupe de Recherche Immigration, équité et
scolarisation (GRIES) regroupe un chercheur gouvernemental, Alain
Carpentier (DRSI, MÉLS) un chercheur collégial, Sylvie Loslier (Cégep
Édouard-Montpetit) ainsi que quatre chercheurs universitaires, Maryse
Potvin (UQAM), Fasal Kanouté (UdeM), Michèle Vatz-Laaroussi (Université
de Sherbrooke) et Françoise Armand (Université de Montréal) qui ont
réalisé divers travaux, surtout qualitatifs sur le rôle des facteurs
personnels, familiaux et communautaires ou des politiques, pratiques et
dynamiques institutionnelles dans cette problématique. Le soutien obtenu
du FQRSC (avril 2010-mai 2014) vise trois objectifs : une
méta-analyse des résultats et une modélisation des facteurs identifiés
dans les projets portant sur la scolarité obligatoire et l’éducation des
adultes; le développement d’analyses comparatives sur le plan régional,
national et international et, enfin, l’extension des travaux à
l’éducation postsecondaire et à la transition vers le marché du travail.
En
2010-2011, l’équipe concentrera l’essentiel de ses activités à la
réalisation du premier objectif afin de paver la voie à la publication
d’un ouvrage de synthèse prévu à l’an 2. Afin de situer clairement la
question de la réussite scolaire des élèves issus de l’immigration dans
la problématique plus large de la lutte à l’échec scolaire, des contacts
seront spécifiquement développés avec d’autres groupes de recherche à
caractère plus générique, tels le
Centre
de recherche et d’intervention sur la réussite scolaire (CRIRES)
et le Groupe de recherche sur les environnements scolaires (GRES).
La dimension comparative sera également au cœur des analyses (voir point
suivant).
Par
ailleurs, une extension des travaux à l’en-seignement supérieur sera
amorcée par le biais d’une lettre d’intention actuellement en
préparation, sous la coordination de Fasal Kanouté, dans le cadre de la
nouvelle action concertée MELS-FQRSC-Programme de persévérance scolaire.
Regroupant de nombreux chercheurs dont 3 chercheurs de l’équipe, ce
projet se penchera sur l’adaptation des universités québécoises à leur
clientèle pluriethnique, tout particulièrement celle des immigrants
récents.
Au-delà
de ces travaux d’équipe, il faut signaler aussi un nouveau projet
financé par le MELS, qui s’intéresse aux facteurs qui sont à
l’origine du choix de la langue d’enseignement au niveau collégial chez
les jeune Québécois allophones ou issus de l’immigration soumis, au
primaire ou au secondaire, à la Loi 101. Ce projet, sous la
responsabilité de Marie Mc Andrew et de Gérard Pinsonneault, chercheur
associé à la Chaire, qui a mené une longue carrière à la Direction de la
recherche du ministère de l’immigration et des communautés culturelles (MICC),
se penche sur l’impact de la composition plus ou moins favorable au
français des flux migratoires et des taux variables de diplômation
secondaire et d’accès au collégial chez diverses communautés dans
l’évolution temporelle du phénomène. On y explorera également, pour les
cohortes plus récentes où cela est possible, les cheminements au niveau
universitaire, afin de déterminer si les décisions prises au collégial
sont révélatrices de choix linguistiques subséquents ou reflètent plutôt
une stratégie de maximisation des compétences linguistiques. Enfin, un
examen comparatif sera effectué afin de déterminer jusqu’à quel point le
comportement des élèves issus de l’immigration est différent des autres
élèves québécois.
2)
Les facteurs d’influence et les conditions favorables à la
réussite scolaire chez les minorités : comparaisons nationales et
internationales
En
2009-2010, les activités de la Chaire sous ce thème ont porté
essentiellement sur la dissémination des travaux menés entre 2006 et
2009.
En plus
de tenir notre activité majeure sur ce thème en 2009 (voir présence de
la Chaire au sein de la collectivité, page 27), nous avons été
particulièrement actifs dans la diffusion des résultats du projet « La
performance et le cheminement scolaires des jeunes issus de
l’immigration à Montréal, Toronto et Vancouver», dont le
rapport annuel avait été soumis l’an dernier au Conseil canadien de
l’apprentissage et par Citoyenneté et Immigration Canada (voir Rapport
annuel 2008-2009 pour une synthèse des résultats).
Trois
articles ont été publiés ou acceptés dans des revues scientifiques ou de
vulgarisation, entre autres, «Les carrières scolaires des jeunes
allophones à Montréal, Toronto et Vancouver : une analyse comparative »(Revue de
l’Intégration et de la Migration Internationale),«La
diplômation au secondaire des jeunes issus de l’immigration: une analyse
comparative de Montréal, Toronto et Vancouver».(Nos
diverses cités/Our Divers Cities, aussi publié en anglais) et «Le
cheminement scolaire des jeunes allophones à Montréal».
(Revue Vie Pédagogique)
Une
dizaine de présentations des résultats ont également été faites, tant
par l’équipe de Montréal que par celles de Toronto et de Vancouver,
entre autres dans le cadre du colloque international «La réussite
scolaire des élèves issus de l’immigration», organisé par la Chaire
en novembre 2009, ou de réunions spécifiquement organisées à l’intention
des décideurs.
Nous
avons également poursuivi un ensemble d’opérations visant à assurer le
développement de nouvelles initiatives comparatives. D’une part, dans le
cadre du colloque Metropolis de mars 2010, une rencontre regroupant
l’ensemble des chercheurs et partenaires associés au projet
Montréal-Toronto-Vancouver ainsi que les représentants de CIC, a permis
de d’amorcer la mise sur pied d’un groupe d’intérêt pancanadien sur
le cheminement postsecondaire des jeunes issus de l’immigration. Une
demande d’appoint pour soutenir ce réseau a été soumise à la direction
de la recherche de CIC, qui, faute de fonds cette année, n’a pu la
soutenir. Nous sommes actuellement à la recherche de stratégies
alternatives à cet égard.
D’autre
part, sur le plan international, la titulaire a continué de participer
au Comité-conseil du réseau The Integration of the European Second
Generation Research Training network (TIES-RTN), entre autres en
agissant à titre de discustant, lors de la conférence finale de
ce projet tenu à Paris du 26 au 28 mai 2010, dans le cadre de la session
sur l’Éducation. De plus, la collaboration avec la Flandres s’est
nettement intensifiée. La titulaire a été nommée au Comité aviseur du
projet, «School,
youngsters, parents and neighbourhood: partners in the creation of an
optimal school career»
que
mènent 5 chercheurs flamands de 3 universités, sous la direction de
Christiane Timmerman. Elle a participé à la seconde réunion de ce comité
aviseur, le 21 mai à l’Université d’Anvers, où elle a pu se familiariser
avec les nombreux volets, quantitatifs et qualitatifs, de ce projet et
réagir aux enjeux théoriques ou défis méthodologiques auxquels sont
confrontée l’équipe, en fonction de l’expertise québécoise et
canadienne. Au fur et à mesure que les activités de la nouvelle équipe
FQRSC se préciseront, nous serons plus en mesure d’identifier les
domaines de collaboration les plus féconds avec ces partenaires. À plus
court terme, mentionnons que Michèle Vatz-Laaroussi a effectué un séjour
de recherche au sein de l’Intercultural Migration and Minority Research
Centre de la Catholic University of Leuven pour travailler
avec les professeur Philippe Hermanns et John Leman sur le rôle des
stratégies familiales et communautaires dans la réussite scolaire des
jeunes immigrants. De plus, ces chercheurs nous visiteront en novembre
prochain, dans le cadre d’un atelier intensif que nous prévoyons
organiser sur cette thématique.
Cet
atelier associera également Carola Suarez-Orozco qui a dirigé, à
l’Université de New York, une étude longitudinale de cinq ans sur le
cheminement des élèves issus de l’immigration dans trois États
américains, qui se caractérise, entre autres, par une association
novatrice de données quantitatives et qualitatives (entre autres sur les
stratégies communautaires et les facteurs systémiques) dans l’étude du
phénomène.
Par
ailleurs, il faut souligner l’apport de notre postdoctorante 2008-2009,
Madame Henda Ben Salah, aux travaux relatifs à ce thème. En effet, en
plus d’être responsable de l’organisation du colloque international sur
la réussite des élèves issus de l’immigration, madame Ben Salah a mené
une étude comparative (Québec, Ontario et Colombie-Britannique), à
partir de l’enquête longitudinale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ)
1994-2007, intitulée Les carrières scolaires des élèves issus de
l'immigration au Canada au secondaire : entre aspirations et
réalisations.
Dans le
cadre de cette étude économétrique, elle a examiné les liens entre les
carrières scolaires effectivement réalisées par les enfants et les vœux
émis par les parents au début de l’entrée de l’élève au secondaire. Ce
projet apporte un complément aux travaux de la Chaire qui n’explorent
que les facteurs sociodémographiques ou scolaires. Les résultats de
cette étude illustrent le poids déterminant du capital culturel chez les
familles issus de l’immigration au Québec, en Ontario et en
Colombie-Britannique tant sur la formulation des fortes attentes
familiales par les parents que sur les réalisations scolaires de
l’enfant. Ils montrent également que les parents intériorisent fortement
les mauvaises performances de leurs enfants. Ces travaux ont fait
l’objet de plusieurs présentations et de deux articles accepté ou soumis
à des revues nationales ou internationales (Thèmes Canadiens et
Revue européenne des migrations internationales).
3)
Éducation et intervention antiracistes
La
Chaire n’a pas mené de recherche spécifique sur cette question cette
année, bien qu’une grande partie des travaux sur le cheminement scolaire
des élèves issus de l’immigration y touche directement ou indirectement.
C’est le cas, notamment, de l’étude particulièrement novatrice menée à
l’éducation des adultes par Maryse Potvin, où les logiques systémiques
et les pratiques de classement qui produisent de l’exclusion et de la
discrimination sont spécifiquement explorées. De plus, sous l’égide de
cette chercheure, diverses activités ont été amorcées qui devraient
générer des développements importants en 2010-2011.
D’une
part, le programme CRSH ci-haut mentionné « Le rôle de l’éducation
dans les relations entre la communauté juive et les Québécois d’autres
origines », comporte un troisième axe portant sur l’impact
pédagogique des lieux de mémoire et des initiatives communautaires sur
l’éducation interculturelle et antiraciste québécoise, sous sa
responsabilité, qui associe également Benoit Côté (Université de
Sherbrooke) ainsi que la titulaire. Celui-ci vise, d’une part, à
cartographier les activités menées par la communauté juive en milieu
scolaire à la lumière de la littérature sur les conditions de mise en
œuvre favorables au développement des attitudes et compétences
interculturelles et antiracistes chez les élèves (An 1 du projet) et,
d’autre part, à plus long terme, à évaluer l’impact d’une de ces
initiatives, la visite du Centre commémoratif de l’Holocauste et la
participation aux activités pédagogiques, qui y sont associées, sur les
élèves et les enseignants. Les questions soulevées par ce projet sont au
cœur de débats très actuels dans le domaine de l’éducation antiraciste
ou de l’enseignement de l’Holocauste. Il s’agit, d’une part, de cerner
les conditions de mise en œuvre qui font en sorte que les activités de
sensibilisation ont ou non un impact à plus long terme sur les
attitudes, perceptions et stéréotypes et, d’autre part, d’identifier les
approches pédagogiques qui permettent aux élèves de généraliser les
apprentissages réalisés sur des événements extrêmes, tels que les
génocides, à des situations moins criantes de tension
intercommunautaire.
D’autre
part, la Chaire, en collaboration avec le CEETUM, le MELS et la
Fondation de la Tolérance, tiendra les 31 mars et 1er avril,
deux journées d’études intitulées « Pour une éducation inclusive
au Québec : pratiques, recherche et formation », dont
l’organisation a été confiée à notre postdoctorante Geneviève Audet.
Sous le concept d’éducation inclusive, on regroupe divers courants qui
visent le développement des compétences de tous les élèves à vivre dans
une société égalitaire et pluraliste. Dans la foulée du séminaire fermé
« Racisme, antisémitisme et discrimination en éducation : comment
transformer les données de la recherche en outils pédagogiques et en
pratiques » organisé par Maryse Potvin le 13 mars 2009, cet
événement veut s’adresser à un public élargi de praticiens du milieu
scolaire, soit les directions d’école, les conseillers pédagogiques, les
enseignants et les autres professionnels non enseignants. On vise, à
court terme, à développer une compréhension commune des concepts et des
débats associés à l’éducation inclusive et à permettre le partage de
diverses initiatives réussies des milieux scolaire et communautaire,
tout en favorisant l’appropriation des résultats de diverses recherches
par les praticiens. À plus long terme, l’objectif est de mettre en œuvre
un réseau de réflexion et d’intervention sur l’éducation inclusive au
Québec. Le colloque est financé principalement par le MELS, mais
permettra également de concrétiser une nouvelle collaboration avec la
Fondation de la Tolérance, la titulaire ayant récemment été nommée
présidente du Comité conseil de cet organisme.
**************************************************************
Component 2 – Equal Opportunity and Equity
This component includes three main themes:
1) The
Academic Performance and Educational Pathways of Quebec Youth of
Immigrant Origin
It is under this theme that the most important developments of the
Chair have taken place this year.
First of all, we completed the project “La
réussite scolaire des jeunes québécois issus de l’immigration au
secondaire”
(Translated: Educational Success among Quebec Youth of Immigrant Origin
in High School), funded by MELS and carried out in collaboration with
Jacques Ledent (INRS) and Jake Murdoch (Université de Montréal).
This project consisted in systematically following until college a
cohort of Quebec students of immigrant origin who began their first year
of secondary school in 1998-1999 and 1999-2000, contrasting
experiences of the French and English sectors in this regard. The final
report submitted to MELS in August 2010 considers these students
according to seven main regions of origin, their linguistic backgrounds
(whether or not their language of instruction is the same as that used
at home), and their generational status as immigrants. The report covers
their socio-demographic features (sex, place of residence, birthplace,
socio-economic milieu) and educational characteristics (level at which
they entered the school system, age upon arrival, ethnic concentration
and degree of disadvantage in the school they attend, designation as
high needs students, linguistic support), as well as various indicators
for their educational pathways and performance (accumulated delay in the
3rd year of high school, graduation rates, results in
French/English, Math and Sciences). Multiple regressive analyses permit
us to answer three questions. What factors influence high school
graduation among these youth? What is the impact of such factors with
respect to other variables not considered in this study linked to family
or school practices? And finally, when all these characteristics are
considered, do students of immigrant origins succeed as much as, better,
or in an equivalent manner to third generation (and beyond) students?
Altogether, the study permits us to draw out the following observations.
1) First, it appears that even though their initial characteristics are
clearly less favourable, overall first and second generation Quebec
students do not constitute a population with a high risk of failure in
the school system. Their resilience is particularly obvious in their
rate of graduation, when they benefit from two additional years to
complete their secondary studies, which suggests the adequacy of current
approaches in which the correlation between the age of students and
their assigned grade levels is less rigid than in years past. The strong
motivation of these students and of their parents is also evident in
their frequent choice of the most competitive courses in subjects such
as maths and sciences, demonstrating the valuing of higher studies that
is prevalent among families of immigrant backgrounds.
2) Nevertheless, this positive observation conceals important variations
according to the linguistic sector, generation, language use at home,
and above all region of origin. On one hand, first generation students,
those whose home language is other than that of instruction and more
generally students who attend the French sector face specific problems,
even if their overall success is better than their initial
characteristics would lead us to expect. On the other hand, differences
linked to ethnic background (measured here by their region of origin)
are confirmed by the regression analysis, even if the latter takes into
account the more or less favourable characteristics of students at the
socio-demographic and educational levels.
3) This suggests the need to explore to what degree residual effects can
be attributed to factors related to the family or community (such as
educational practices and values, their strategies, or their
relationships to schooling), or by contrast to systemic factors (such as
teacher expectations, processes of evaluation and grading, or the
representation of various groups in the curriculum and among the school
personnel). Significant variation between schools and school boards that
cannot be explained by the characteristics of the students they receive
also prompts us to better identify, by means of ethnographic studies and
action-based research, that which most characterizes milieus that “make
a difference.”
4) Our analysis also shows that various factors, largely shared with the
full student body, also represent additional obstacles to the success of
first and second generation students. Among these are: being a boy,
attending a public school situated in a disadvantaged milieu, entering
secondary school with delay and further accumulating this during one’s
high school studies. Current approaches developed in Quebec to better
support these categories of students are therefore very likely to have a
positive impact on the success of students with immigrant backgrounds,
as long as the specific needs of this target group are recognized within
these programs.
The production of ten portraits focusing on each of the regions of
origin studied (seven in the French sector, three in the English),
where differences between various countries of origin or languages
gathered under these meta-categories are presented and analyzed, is also
currently in progress. This project, thanks to additional support from
MELS, involves six university graduate students from various
disciplines, who can also use these data in the writing of
scientific articles in line with their research interests and
expertise.
Furthermore, in order to increase its national and international
leadership in this domain of great strategic significance, the Chair
took the initiative to bring together researchers from the CEETUM and
key partners also working on issues of educational success, under the
framework of an FQRSC team in partnership with the Direction des
services aux communautés culturelles et la Direction de la recherche,
des statistiques et de l’information (DRSI) (Cultural Communities
Service Unit, and Research, Statistics and Information Unit) of MELS.
In addition to three researchers engaged in our earlier quantitative
studies on the educational pathways and performance of youth of
immigrant origin, the Groupe de recherche Immigration, équité
et scolarisation (GRIES) (Immigration, Equity, and Schooling
Research Group) brings together a government researcher, Alain
Carpentier (DRSI, MELS); a researcher from the college level, Sylvie
Loslier (Cégep Édouard-Montpetit); and four university researchers,
Maryse Potvin (UQAM), Fasal Kanouté (UdeM), Michèle Vatz-Laaroussi
(Université de Sherbrooke) et Françoise Armand (Université de Montréal)
who have carried out diverse studies, especially of a qualitative
nature, on the role of personal, familial, and community factors, or
institutional policies, practices, and dynamics in this area. Funding
received from the FQRSC (April 2010-May 2014) anticipates three
objectives: a meta-analysis of results and modelling of factors
identified in projects addressing compulsory schooling and adult
education; the development of comparative analyses at the regional,
national, and international levels, and lastly, the extension of
work to post-secondary education and transition towards the job market.
In 2010-2011, the team will concentrate the majority of its activities
on its first objective of laying the groundwork for the publication of a
work of synthesis expected for the second year. In order to clearly
situate the issue of school success of immigrant origin students within
the broader framework of the struggle against educational failure,
contacts will be specifically developed with other more generic research
groups, such as the
Centre de recherche et d’intervention sur la réussite scolaire (CRIRES)
(Research and Intervention Centre on School Success) and the Groupe
de recherche sur les environnements scolaires (GRES) (Research Group
on Educational Environments). The comparative dimension will also be at
the heart of these analyses (See the following point).
What is more, an extension to work on higher education will begin by way
of a letter of intent currently being prepared under the coordination of
Fasal Kanouté, as part of the new joint program between the MELS-FQRSC
on Student Retention and Academic success. Bringing together
researchers, including three from the team, this project will focus on
the adaptation of Quebec universities to their pluri-ethnic clientele,
particularly to recent immigrants.
Beyond these team endeavours, it is also important to stress a new
project funded by the MELS, exploring the factors that influence
the choice of language of instruction at the college level among young
Allophone or immigrant origin Quebeckers who in primary and
secondary school were submitted to Bill 101. This project, under the
responsibility of Marie McAndrew and Gérard Pinsonneault, an associate
researcher with the Chair who has had a long career in the Direction
de la recherche du ministère de l’immigration et des communautés
culturelles (MICC), explores the impacts of two trends in the
evolution of the phenomenon: the greater or lesser favourability to
French of the language composition of migratory flows, and the varying
rates of high school completion and access to college among various
communities affected by this phenomenon. We also study university-level
pathways, when possible among more recent cohorts, as a means of
determining whether decisions made at the college-level are indicative
of subsequent linguistic choices, or whether these instead reflect a
strategy to maximize linguistic abilities. Ultimately, a comparative
study will be conducted to determine to which point the behaviour of
students of immigrant origin is different from that of other Quebec
students.
2)
Factors and Conditions Favourable to Educational Success among
Minorities: National and International Comparisons
In 2009-2010, the Chair’s activities under this theme have mostly
focused on the dissemination of works carried out between 2006 and 2009.
In addition to having held our major activity in this theme in 2009 (See
the Chair’s presence in the community, page 28), we have been
particularly active in the diffusion of results of the project “La
performance et le cheminement scolaires des jeunes issus de
l’immigration à Montréal, Toronto et Vancouver” (Translated:
Academic Performance and Educational Pathways among Youth of Immigrant
Origin in Montreal, Toronto and Vancouver), for which the final
report was submitted last year to the Conseil canadien de
l’apprentissage and Citizenship and Immigration Canada (See Annual
Report 2008-2009 for a synthesis of results).
Three articles were published or accepted by scientific or professional
journals, among others “Les carrières scolaires des jeunes allophones
à Montréal, Toronto et Vancouver : une analyse comparative”
(Translated: The School Careers of Young Allophones in Montreal, Toronto
and Vancouver) in the Revue de l’Intégration et de la Migration
Internationale, “La diplômation au secondaire des jeunes
issus de l’immigration: une analyse comparative de Montréal, Toronto et
Vancouver” (Translated: High School Graduation among Youth of
Immigrant Background: a Comparative Analysis of Montreal, Toronto, and
Vancouver” in Nos diverses cités/Our Diverse Cities (also
published in English) and “Le cheminement scolaire des jeunes
allophones à Montréal” (Translated: School Pathways of Allophone
Youth in Montreal) in Revue Vie Pédagogique.
Ten presentations of results were also made, by the Montreal team, as
well as by those in Toronto and Vancouver, among others as part of the
international colloquium “La réussite scolaire des élèves issus de
l’immigration” (Translated: The Academic Achievement of Immigrant
Origin Students), organized by the Chair in November 2009, as well as at
meetings specifically targetting decision-makers.
We have also engaged in a number of pursuits directed at ensuring the
development of new comparative initiatives. On one hand, as part of the
Metropolis conference in March 2010, a meeting bringing together all the
researchers and affiliated partners in the Montreal, Toronto and
Vancouver project, as well as representatives from the CIC, set the
stage for the setting of a Pan-Canadian interest group on
post-secondary pathways among youth of immigrant origin. A
seed-money request to fund this network was submitted to the research
director of CIC, who for lack of funds this year was unable to support
it. We are currently seeking alternative strategies in this respect.
On the other hand, at the international level, the Chair continued to
participate in the advisory committee of the Integration of the
Second Generation in Europe Research Training Network (TIES-RTN),
among other things acting as discussant in the final conference of this
project held in Paris between May 26-28, 2010, during the session on
Education. Further, the collaboration with Flanders clearly
intensified. The chair was named to the Advisory Committee of the
project “School, Youngsters, Parents and Neighbourhood: Partners in the
Creation of an Optimal School Career” that involves five Flemish
researchers from three universities, under the supervision of Christiane
Timmerman. She participated in the second meeting of this advisory
committee on May 21 at Antwerp University, where she was able to
familiarize herself with the various aspects of this project, both
quantitative and qualitative, and to contribute to discussion
surrounding various theoretical issues and methodological challenges
confronting the team, based on her Quebec and Canadian expertise. As the
activities of the new FQRSC team become specified, we will be in a
better position to determine the most fruitful domains for collaboration
with these partners. In the shorter term, one must mention that Michèle
Vatz-Laaroussi made a research visit to the Intercultural Migration and
Minority Research Centre at the Catholic University of Leuven in order
to work with Professors Philippe Hermanns and John Leman on the role of
family and community strategies in the educational success of young
immigrants. Furthermore, these researchers will visit us next November
as part of an intensive workshop that we anticipate organizing on these
themes.
This
workshop will also involve Carola Suarez-Orozco, who has directed at New
York University a five-year longitudinal survey on the pathways of
students of immigrant origin in three American states. Her study is
known, among other features, for an innovative combination of
quantitative and qualitative data (including on community strategies and
systemic factors) in the study of this phenomenon.
Additionally, it is important to highlight the contribution of our
post-doctoral fellow for 2008-2009 Henda Ben Salah, whose work relates
to this theme. As well as being responsible for the organization of the
international colloquium on the success of students of immigrant origin,
H. Ben Salah has carried out a comparative study (Quebec, Ontario and
British Columbia), using the longitudinal survey on children and youth (ELNEJ)
1994-2007 titled Les carrières scolaires des élèves issus de
l'immigration au Canada au secondaire : entre aspirations et
realisations (Translated: Educational Pathways of High School
Students of Immigrant Origin in Canada: Between Aspirations and
Accomplishments).
In the framework of this econometric study, she examined ties between
the educational pathways actually realized by children and the desires
of their parents upon student entry into high school. This project
complements other work by the Chair that focuses only on
socio-demographic and educational factors. The results of this study
illustrate the determining weight that cultural capital among immigrant
families in Quebec, Ontario and British Columbia plays not only in the
high expectations of parents, but also in the educational achievements
of children. They also demonstrate that parents deeply internalize the
poor performances of their children. This work has been the focus of a
number of presentations and two articles accepted or submitted to
national and international journals (Thèmes Canadiens and
Revue européenne des migrations internationales).
3)
Anti-Racist Education and Intervention
The Chair did not carry out specific research on this question this
year, even though a large part of our work on the educational pathways
of students of immigrant origin touches upon it both directly and
indirectly. Notably, this is the case with the particularly innovative
study carried out by Maryse Potvin on adult education, in which the
systemic dynamics and profiling practices that produce exclusion and
discrimination are specifically explored. Under the aegis of this
researcher, several activities were taken up that are expected to
generate important developments in 2010-2011.
First, the SSRHC program mentioned above “Le rôle de l’éducation dans
les relations entre la communauté juive et les Québécois d’autres
origins” (Translated: The Role of Education in the Relationship
between the Jewish Community and Quebeckers of Other Origins), comprises
a third component focusing on the educational impact of sites of
memory and community initiatives on inter-cultural and anti-racist
education in Quebec. Under Potvin’s responsibility, this also
involves Benoit Côté (Université de Sherbrooke), as well as the Chair.
It aims to, on the one hand, chart activities pursued by the Jewish
community in the educational milieu in light of literature on the
conditions for fostering the development of inter-cultural and
anti-racist attitudes and abilities among students (Year 1 of the
project). On the other hand and in the longer term, it aims to evaluate
the impact on students and teachers of one of these initiatives, the
visit of the Holocaust Memorial Centre and participation in associated
educational activities. This involves appreciating the conditions that
permit or not activities of sensitization to have a more long-term
impact on attitudes, perceptions and stereotypes. It also entails
identifying pedagogical approaches that permit students to generalize
learning about extreme events, such as genocides, to less obvious
situations of inter-community tension.
Second, in collaboration with the CEETUM, the MELS and the Fondation
de la Tolérance, the Chair will host two study days on March 31 and
April 1 titled “Pour une éducation inclusive au Québec : pratiques,
recherche et formation,” (Translated: Towards an Inclusive
Education in Quebec: Practices, Research and Training), whose
organization has been assigned to our post-doctoral fellow Geneviève
Audet. Under the concept of inclusive education, we gather together
several currents that aim to develop abilities among all students to
live in an egalitarian and pluralist society. In the wake of the closed
seminar “Racisme, antisémitisme et discrimination en éducation :
comment transformer les données de la recherche en outils pédagogiques
et en pratiques” (Translated: Racism, Anti-Semitism and
Discrimination in Education: Transforming Research Data into Educational
Tools and Practices) organized by Maryse Potvin on March 13,
2009, this event aims to address a broader public of practitioners in
the educational sector, either school principals, pedagogical advisors,
or teachers and other non-teaching professionals. In the short term, we
intend to develop a common understanding of concepts and debates
relating to inclusive education and to foster the sharing of various
successful initiatives carried out in the education and community
milieus. We also hope to support the familiarization and the translation
into action of various research results by practitioners. In the longer
term, the goal is to establish a network for reflection on and
dissemination of inclusive education in Quebec. The colloquium is mainly
funded by the MELS, but will also allow for the realization of a new
collaboration with The Tolerance Foundation, the Chair having recently
been named president of the Advisory Committee of this organization.
|